L'économie-monde américaine (Fin XIXè siècle- 1945)

Problématique: En quelle mesure peut-on dire que l'économie mondiale tourne autour des Etats-Unis entre la fin du XIXème siècle et 1945?

Economie-monde : espace géographique unifiés par des flux variés entre un centre d’impulsion et des territoires plus ou moins dépendants. Le centre d’impulsion cherche à étendre son influence à l’échelle mondiale.

Plan:

Manifestations:

1. Une puissance économique :
   • 1ère puissance industrielle (50% de la production mondiale en 1945).
   • influence grandissante des très grandes entreprises (Ford, General Mottors, Chrysler).
   • un pôle commercial qui contrôle des flux de marchandises.
2. Une puissance financière :
   • contrôle des flux financiers (Wall Street 1ère bourse mondiale, investissement des entreprises américaines à l’étranger).
   • lieu des décisions : accords de Bretton Woods en 1944 qui reconnaît le dollar comme monnaie internationale et institue le FMI (Fonds monétaire international) qui a pour objectif de veiller à la stabilité monétaire et financière. Il peut aider par des crédits des Etats en difficulté.
   • New York le quartier des affaires est le moteur de la mondialisation et le centre d'impulsion de l'économie-monde américaine.

Facteurs:

• industrialisation au début du XXème siècle (rue en quadrillage et à angle droit pour faciliter les déplacements des véhicules motorisés).
• Abondance des ressources naturelles.
• Population nombreuse issue de l’immigration animée par le rêve américain.
• Nouvelles innovations technologiques (OST, fordisme, taylorisme).

Limite:

• crise de 1929 (krach boursier puis monétaire le 24 octobre 1929). Cela ralentit fortement la croissance économique et crée un chômage de masse.

Synthèse:

En somme, nous avons pu constater que les Etats-Unis sont une économie-monde de la fin du XIXème siècle à 1945 grâce leur puissance financière et économique. Ils s’appuient sur l’industrialisation de ses villes, de la main d’œuvre et des ressources naturelles abondantes ainsi que des nouvelles innovations technologiques. Néanmoins, ils traversèrent des périodes de faiblesse comme la crise de 1929 mais ce fut relatif car ils purent continuer d’asseoir leur position après celle-ci.

Extrait vidéo:

Dans cet extrait des Temps Modernes de Charlie Chaplin réalisé en 1936, le réalisateur nous donne une vision négative du fordisme (travail à la chaine + taylorisme) et le tourne en dérision. Les hommes sont représentés comme des machines(répétition du même geste) et ne possèdent aucune qualification. Chaplin veut défendre ainsi les valeurs de l'homme transformé en machine à cause des cadences de travail infernales pour augmenter la productivité. Il reprend aussi la théorie de Karl Marx selon laquelle la société est divisée en 2 classes sociales: les bourgeois capitalistes et les prolétaires (les premiers possédant les moyens de production et exploitant les second). De par son jeu d'acteur, Chaplin défend les prolétaires qui sont abusés par les bourgeois qui n'ont pas de scrupules à les faire travailler sans relâche

Biographie d'un acteur majeur du thème:

Henry Ford nait en 1863. Il obtient son diplôme en d’ingénieur en 1893 et fonde son entreprise en 1903. En 1908, il met au point la Ford T, le premier véhicule produit en série et destiné à être vendu en grande quantité.
Très tôt, il cherche à accroître la productivité dans ses usines, reprenant notamment les techniques du taylorisme (division du travail en tâches simples et répétitives) et du travail à la chaîne créant le Fordisme. En 1928, Ford ouvre une nouvelle usine à Rivière Rouge, immense et entièrement pensée pour une rentabilité maximale. Ford devient ainsi à la fois un des piliers et un des symboles de l’économie de la puissance de l’économie-monde américaine.

Texte commenté:

« Historiquement, New York a atteint un niveau exceptionnel d’accumulation. Sa méthode : la promotion et le commerce ; son principe ; l’expansion. New York n’est pas seulement le symbole de l’Amérique ; elle est aussi une ville mondiale sur le plan financier et des ressources. L’argent est ici, le pouvoir est ici. Les effets combinés du commerce et de l’industrie lui ont permis de dominer la finance. Le fleuve et le port ont généré du commerce ; le charbon et le travail combinés au commerce ont généré de l’industrie. En 1935, New York a réalisé près de 9,6 milliards de dollars de transactions commerciales, soit 22% du total national. Le tiers des 110 quais de Manhattan sont consacrés au commerce international. Chaque année, 13 millions de tonnes de marchandises quittent New York pour l’étranger soit 54% en valeur du commerce maritime américain. Les centres commerciaux de Manhattan ont une réputation mondiale. New York est aussi l’une des principales villes industrielles. En 1935, elle emploie 6% des ouvriers des Etats-Unis, pour fabriquer 8% de la production américaine. L’île de Manhattan est aujourd’hui le hub de l’activité de l’activité industrielle concentrant 72% des usines de la ville »

New York panorama, a comprehensive view of the metropolis Random House, 1938
Ce texte montre la puissance économique et la puissance financière de New York à l’échelle nationale et mondiale ce qui lui permet un rayonnement international. Cela fait de cette ville non seulement le symbole de l’Amérique mais aussi le centre d’impulsion de l’économie-monde américaine (notamment le quartier des affaires de Manhattan). Grâces à toutes ces qualités, New York devient ainsi l’une des première ville-monde (ville qui est un lieu de contrôle et de coordination de l’économie planétaire).

Hub : centre qui concentre une activité et qui la diffuse dans un espace plus ou moins proche.

Sources:

• Doc 3 page 23 du Manuel d'Histoire Géographie Hachette.
• Synthèse de l'économie-monde américaine de Mme Sauvêtre.
• FA 1 sur le fordisme.